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Mesures de préventions 

a)- Risques fréquents :

 

Avant de citer les mesures de précaution et de prévention, il faut connaitre les risques auxquels l’entrepôt peut éventuellement être confronté. Le développement général de l’activité des plateformes logistiques a accru fortement les accidents du travail.

 

Les risques de la manutention manuelle : Les dangers sont liés à la nature des charges, au nombre excessif de manipulation et au mouvement : torsion, déplacement, soulèvement. Non seulement les risques d'accidents de travail concernent le dos, mais aussi les membres supérieurs et inférieurs, les extrémités, et le vieillissement progressif accéléré. Le tout pouvant aboutir à une inaptitude professionnelle, ce qui, de par leur fréquence et leur impact, constitue un problème majeur de santé au travail dans ces lieux de travail. Ces mauvaises manipulations peuvent engendrer des contusions, des écrasements, des chutes. De plus, les surfaces anguleuses ou rugueuses, les chutes d'objets sont parmi les principales causes de blessures, de lacérations ou de contusions pendant le travail de manutention manuelle. Le travailleur peut également subir ces blessures s'il tombe ou s'il entre en collision avec des objets. Certains facteurs peuvent aggraver la pénibilité de la manutention manuelle (charge de poids, locaux, ambiance, bruit, organisation…).

 

Les risques de la circulation interne : Les risques concernent les collisions entre véhicules, les heurts de véhicules sur des travailleurs ou des obstacles, des freinages ou virages brusques d’engins qui mènent à la chute de la charge sur des personnes. Les dangers concernent donc non seulement les conducteurs d’engins (caristes) mais également tous les travailleurs qui se trouvent à proximité, qui peuvent être heurtés par l’engin ou sa charge du fait de l’inattention, du comportement humain, du manque de visibilité, des voies de circulation encombrées ou mal adaptées, de zones d’ombre... Les engins utilisés dans les centres de distribution font de leur coexistence un facteur de danger. Le mauvais état de ces véhicules (freins, pneumatiques, avertisseurs sonores ou lumineux), par défaut d’entretien et de maintenance, est un facteur d’accident.

 

Les risques liés aux facteurs humains et comportementaux : Le comportement des magasiniers et des conducteurs d’engins de manutention est fondamental car les dimensions psychologiques modifient leur perception du risque, augmentant la probabilité d’erreurs ou d’omissions humaines de toutes sortes. L’indiscipline, la variabilité des critères d’aptitude des individus, le stress, ou les comportements addictifs augmentent les risques d’accident.

 

Les risques des équipements de stockage : Des rayonnages mal conçus et mal utilisés peuvent se révéler très dangereux car le personnel d’exploitation est exposé : aux chutes de charges sur des lieux de passage très fréquentés, aux heurts des engins de manutention qui peuvent frotter contre les structures entraînant leur effondrement, à des charges trop lourdes et le dépassement de poids.

 

Les risques psychologiques : Les exigences de productivité se caractérisent dans le secteur de la logistique par une grande augmentation de la pression, et du stress. La crainte d’erreurs dans la préparation des commandes soumise à des impératifs de rendement génère un stress permanent. L’isolement, l’absence d'autonomie, la perte d'identité, le repli sur soi et toute sorte de troubles psychologiques sont des conséquences possibles.

 

 

b)- Mesures préventives :

 

Pour diminuer les risques professionnels dans les entrepôts de stockage, il faut prendre une série de mesures préventives de sûreté et de sécurité. Au-delà de l’amélioration des conditions de travail et de la santé au travail des employés des centres de distribution, ces mesures entrainent une meilleure productivité du fait de la moindre démotivation et d’un absentéisme réduits (dont les taux sont élevés dans ce secteur d’activité). Il convient d’évaluer les risques professionnels dans le centre de distribution et de rédiger le Document Unique de Sécurité en appréciant à la fois l’environnement matériel et technique et l’environnement managérial et organisationnel. La retranscription de cet état des lieux dans le Document Unique doit conduire à l’élaboration d’un plan de prévention correspondant aux risques identifiés, y compris pour les aspects psychologiques qui existent dans les centres de distribution et sont parfois négligés.

 

Les mesures préventives organisationnelles : L’établissement d’un plan de circulation permet de déterminer le tracé des trajets effectués dans l’entreprise et leurs itinéraires et de lister les moyens de transport des marchandises et de déplacement des personnes. Cela permet d’identifier les zones critiques des circulations (croisements multiples, …), de prévoir des voies de décélération, d’accélération et ronds-points giratoire, les zones de stationnement, l’emplacement des aires de chargement/déchargement, les zones interdites ou réservées à certains véhicules etc. Le plan de circulation est à la fois un outil technique qui permet une vision globale de la circulation dans l’entreprise, mais aussi un outil d’information auprès du personnel, des entreprises extérieures amenées à intervenir à l’intérieur de l’entrepôt. Les consignes générales de circulation interne doivent être intégrées au règlement intérieur de l’entreprise : règles sur les manœuvres de demi-tours, marches arrière, priorités de passage, limitation de vitesse, distances de sécurité etc. Le règlement intérieur permet aussi de mettre en place un véritable « règlement alcool et produits illicites » de l'entreprise et d’interdire cette consommation dans l’entreprise formellement pour tous les conducteurs et caristes pour leur sécurité et celle d’autrui. Le dépistage d’alcoolémie est autorisé pour autant que la liste des postes de travail concernés, le rythme et les conditions de pratique des contrôles soient incluses dans le règlement intérieur.

 

Les mesures préventives techniques : Les allées de circulation doivent être nettement délimitées et dégagées de tout encombrement et obstacle, et de largeur suffisante. Le revêtement au sol adapté à la résistance adaptée aux sollicitations, antidérapant, sans trous. Quelques règles techniques : éclairage approprié des différentes zones, bien positionné, marquage au sol des zones de cheminement bien clair, ouvertures recouvertes de plaques encastrées au ras du sol conformes à la norme (NF 124), équipements d’aide à la visibilité (miroir) pour les zones aveugles, suppression des obstacles et rectification des virages, confort thermique des locaux. La présence et le bon fonctionnement des équipements de sécurité des véhicules et engins est indispensable : éclairage, avertisseur sonore et/ou lumineux de recul, freins, pneumatiques… Les chariots automoteurs sont soumis à plusieurs types de vérifications. L’efficacité de la signalisation dépend de son emplacement (endroit bien éclairé, facilement accessible) et doit être visible soit à l’accès à une zone pour un risque général. Une signalétique redondante ou excessive est à proscrire. Des pictogrammes de signalisation ou panneaux permettent d’aménager des cheminements sécurisés en attirant l'attention ou en signalant un danger spécifique à certains endroits (présence de produits dangereux stockés, repérage des obstacles …). Ils doivent être identiques au code de la route pour les cas les plus courants, avec un logo spécifique sinon.

 

La sécurité des entrepôts dépend d’abord de leur conception, ensuite de leur utilisation. Les règles de construction des entrepôts concernent l’implantation des voies de circulation, le dimensionnement et la structure des équipements de stockage adaptés au poids des matériaux à stocker. La largeur des voies de circulation doit dépasser d’au moins 1 m la largeur des engins de manutention (Exemple : largeur de chariot 1 m ; largeur minimale de l’allée 2 m). Il existe une large gamme d'accessoires pour assurer un stockage efficace des produits et la sécurité des personnes : les butées (ou arrêtoirs) de palettes, les cloisons grillagées anti-chutes, les filets de protection, les protections d'extrémités des porte-palette, les barrières de sécurité et balustrades garde-corps, les bandes de signalisation pour sécuriser les entrepôts et aires de passage, les étiquettes adhésives…

 

Les mesures préventives individuelles : L’utilisation des protections individuelles adaptées aux taches exécutées (vêtements de travail, chaussures de sécurité, gants, casques, port éventuel d'une ceinture lombaire et d’une protection auditive ….) est indispensable. Pas de boissons alcoolisées ni de prise de drogues ou de médicaments pouvant altérer la vigilance. Les conducteurs d’engins de manutention doivent avoir reçu une formation adéquate et être en possession de l’autorisation de conduite délivrée par le chef d’établissement (Article R 233-13-19 du code du travail). Bien que non obligatoire, le Certificat d’Aptitude à la Conduite d’Engins en Sécurité (CACES) est fortement recommandé pour valider les compétences requises. La formation aux bons gestes et postures en manutentions manuelles est au cœur du dispositif de prévention : la mise en place de formations PRAP (Prévention des Risques liées aux Activités Physiques) est un des moyens permettant de lutter contre tous les troubles physiques en appliquant les principes de base de sécurité physique et d’économie d’effort. Pour le personnel intérimaire, une information minimale sur les risques et les moyens de les prévenir doit être prévue, à la fois dans le cadre de leur intégration, puis lors d’un suivi particulier et d’un encadrement adapté à leur profil.

 

Les mesures préventives sécuritaires : Certains produits peuvent réagir les uns avec les autres, provoquant parfois des explosions, des incendies, des projections ou des émissions de gaz dangereux. Ces produits incompatibles peuvent réagir dangereusement et doivent être séparés physiquement. D’autres produits encore réagissent violemment avec l’eau : ils doivent être entreposés de façon à ce que tout contact avec de l’eau soit impossible, même en cas d’inondation. Enfin, les produits inflammables doivent être stockés à part dans une enceinte dédiée et constamment ventilée. Un local de stockage de produits en quantités importantes doit être isolé du reste du bâtiment, afin d’éviter la propagation d’un incendie qui s’y déclarerait. De même, il doit être bâti à l’aide de matériaux durs et incombustibles et muni de systèmes d'évacuation et de lutte contre le feu appropriés (portes coupe-feu, extincteurs…). L’accès au local doit être facile, permettant une évacuation rapide en cas d’accident. Une localisation en sous-sol est à proscrire. De même, l’installation électrique doit être réduite au minimum indispensable à l’intérieur du local et, selon les produits entreposés, être adaptée à une zone où peuvent apparaître accidentellement des atmosphères explosibles (éclairage étanche, par exemple). Des capacités de rétention doivent être prévues par catégorie de produits. Le local de stockage doit lui-même être en rétention générale. Un produit absorbant approprié aux produits stockés (neutralisant, incombustible) doit être disponible dans le local de stockage, afin de récupérer fuites et gouttes de produits. Une ventilation mécanique, résistant à la corrosion et assurant un renouvellement d’air de 4 à 6 volumes par heure, doit être prévue. Ce débit doit pouvoir être porté ponctuellement (en cas de dispersion accidentelle d’un liquide volatil, par exemple) à 20 volumes par heure à l’aide d’une commande située à l’extérieur du local. Par ailleurs, le gel peut altérer un certain nombre de préparations et entraîner des ruptures de conditionnement. À l’inverse, une température élevée favorise des surpressions préjudiciables aux emballages et dangereuses lors de leur ouverture. En conséquence, des mesures doivent être prises pour maintenir la température du local à un niveau approprié

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